Transition écologique : une opportunité pour réduire les inégalités ?

Face à l’urgence écologique, il est de notre devoir de ne pas oublier les plus pauvres. Cette enquête dresse un bilan des mesures prises en France dans le cadre de la transition écologique, et s’interroge sur la manière d’aller plus loin : ne peut-on pas faire de cette politique une opportunité pour réduire les inégalités ? Comment aller à la fois vers une transition écologique et une transformation sociale ?

ZFE-m (zones à faibles émissions-mobilité), aides financières à la rénovation énergétique ou au passage aux voitures propres, incitation à manger bio... Les mesures prises en France dans le cadre de la politique de réduction des gaz à effet de serre (GES) ont des impacts directs sur la vie des plus pauvres et sont souvent trop coûteuses et inaccessibles. Le risque est grand de voir la société se fracturer.

Aux yeux du Secours Catholique et d’autres acteurs cités dans cette enquête, il y a urgence aujourd’hui à faire en sorte non seulement que les plus précaires ne pâtissent pas de la transition écologique, mais aussi qu’ils y aient accès. Concilier transition écologique et lutte contre la pauvreté est même un devoir.

Les solutions existent pour permettre de changer structurellement nos manières de nous déplacer, nous chauffer et manger, permettant de faire rimer « écologie » avec « économies » pour les plus précaires. Développer des alternatives à la voiture individuelle, aller vers une écomobilité inclusive, réformer le système agroalimentaire, accompagner pas à pas à la rénovation énergétique, mieux cibler les aides.... Voici diverses pistes qui permettent de faire en sorte que la transition écologique soit réellement juste.

50%

La moitié des résidents des passoires thermiques sont des ménages modestes.

2/3

Du parc des véhicules des ménages modestes sont polluants.

7 ans

Pour les plus modestes, l'achat d'une voiture électrique après déduction des aides représente 7 années de revenus.