Dans le Gard, des solidarités alimentaires

Chapô
À Vauvert dans le Gard, le Secours Catholique développe une démarche innovante d'accompagnement des personnes en précarité autour du "bien manger". Parmi les actions phares, et qui s'adaptent au contexte sanitaire : des paniers frais hebdomadaires et des rencontres, prochainement, autour d'un four mobile au coeur d'un quartier prioritaire. 
Paragraphes de contenu
Texte

Comme tous les jeudis matin depuis le début de la crise sanitaire, la Roulotte des délices du Secours Catholique, sorte de cuisine ambulante qui sillonne les routes du Gard depuis plusieurs années, se gare sur le parking près d'une école. Il va être 10 heures. Le ciel de ce début janvier est d’un bleu pur, la fraîcheur de l’air vivifiante. Cinq bénévoles se préparent à la distribution de paniers solidaires qu’ils sortent du fourgon dans lequel, il y a encore un an, on préparait des repas chauds.

Poireaux, carottes, pommes de terre, navets, oignons, choux rouges, blettes, butternuts, salades, fenouil… Autant de légumes de saison qui constituent les paniers. Aujourd’hui, pas de fruits. Cette semaine, les légumes proviennent d’un Établissement voisin employant des personnes en situation de handicap (Esat) et les paniers sont identiques. La semaine prochaine, ce sera la production d’un groupement d’agriculteurs de Saint-Gilles qui fournit deux tailles de paniers. 

Une femme avec une cagette

« Ceux qui reçoivent les paniers savent que les petits coûtent 10 euros, et les grands 17 euros, précise Sylvie Camand, animatrice locale du Secours Catholique. Ils glissent ce qu’ils peuvent dans l’enveloppe close qu’ils nous remettent à réception de leur panier. » Il y a ainsi une prise de conscience de la valeur et de la qualité à la fois des produits et de l’aide ; et une discrétion qui permet de ne pas embarrasser davantage ceux qui ont peu de moyens. Une bénévole de l’équipe a pu établir qu’en moyenne les bénéficiaires donnent 4 euros par panier. Sabine, bénévole, rapporte :  « Une maman algérienne m’a dit : “Mes enfants qui n’ont jamais aimé les légumes se sont mis à en manger. Ils disent que ceux-là ont du goût.“ »

 « La municipalité de Vauvert travaille main dans la main avec le Secours Catholique, se félicite Leila Kamel, médiatrice sociale de la ville. Je sais que je peux compter sur l’association. Nous conjuguons nos potentiels pour aider les personnes en difficulté à résoudre leurs problèmes. » Grâce à la Ville et aux aides de l’État, le Secours Catholique de Vauvert va salarier un habitant du quartier qui servira de médiateur pour l’accès aux droits à la santé et à l’alimentation. Une ressource supplémentaire pour lutter contre la précarité alimentaire. 

Crédits
Nom(s)
Jacques Duffaut
Fonction(s)
Journaliste
Nom(s)
Christophe Hargoues
Fonction(s)
Photographe
Pour rester informé(e)
je m'abonne à la newsletter