Dans le Nord, les difficiles fins de mois des étudiants précaires

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À Villeneuve-d'Ascq, le Secours Catholique a ouvert une permanence près des campus et se mobilise auprès d'étudiants en précarité. Fragilisés par la crise, certains n'arrivent plus à payer le loyer de leur chambre Crous et risquent de ne pas voir leur bail renouvelé à la rentrée. Au-delà d'un geste financier ponctuel, c'est un soutien moral et dans la durée qui leur est proposé.
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Reportage : une permanence au coeur du campus
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« C’était une année très dure ! À un moment donné, je ne savais pas où aller, à qui m’adresser. Heureusement, on m’a tendu la main ! » Ainsi témoigne une étudiante soutenue par le Secours Catholique Nord-Lille. L'association a ouvert une permanence à Villeneuve-d’Ascq, à proximité immédiate des campus afin de donner un coup de pouce financier aux jeunes les plus en difficulté. L'opération a fait l'objet d'un appel au don diffusé dans la presse locale et dans le réseau des paroisses. Cette aide ponctuelle doit permettre aux étudiants qui en bénéficient de régler leurs loyers impayés.

En raison de la crise sanitaire, ils sont en effet nombreux à avoir accumulé les impayés et à se retrouver acculés au moment de renouveler le bail de leur logement pour la prochaine année universitaire. « J’ai commencé à recevoir des lettres du Crous me demandant de payer, sinon ils seraient obligés de me faire quitter le logement, témoigne une étudiante. J’étais aide- ménagère mais j’ai perdu mon emploi, et mes parents m’envoyaient de l’argent. Mais à cause de la crise, ils ne pouvaient plus, je n’ai plus eu de ressources. C’était compliqué. »

La permanence du Secours Catholique a vocation à être un repère pour les étudiants aidés. « Ils m’ont écoutée avec une oreille attentive. Ils étaient là, sur un plan financier et sentimental », observe une étudiante accompagnée. « On va continuer à cheminer avec eux, les aider à construire des CV et des lettres de motivation pour qu’ils trouvent des petits jobs, et les mettre en lien les uns avec les autres pour développer l’entraide », expliquent les bénévoles engagés dans cette action.

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