Pâques : une lumière pour sortir de nos "confinements"

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Chapô
Au Secours Catholique une spiritualité se réinvente à la lumière du confinement. Pâques nous invite à nous "déconfiner" de nous-même pour venir à la rencontre des autres et des plus fragiles.
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Texte
Une main tenant une bougie

« On ne choisit pas les circonstances où l’on est placé, mais on choisit la manière de les accepter » : ce SMS, quelque 80 personnes du Secours Catholique du Rhône l’ont reçu le 29 mars en pleine période de confinement. Tous les deux jours, les animateurs leur ont envoyé un mot ou une invitation à faire un geste (« écrivez-vous une lettre pour dans six mois », « appelez un proche »…).

« Cette démarche fraternelle est partie de la frustration d’être confiné et isolé », explique Marion Bichet, animatrice. « On s’est dit que c’était le moment de vivre autre chose, de redonner du sens et de maintenir le lien. »  « Ça me réconforte, ça donne un sens positif à ma journée durant laquelle je suis très seule », témoigne Annick, 68 ans, qui précise qu’elle partage cet élan en téléphonant à d’autres contacts pour leur transmettre le message.

Plusieurs délégations du Secours Catholique ont ainsi mis en place des newsletters ou des SMS pour donner un sens au confinement. « De fait, c’est une expérience spirituelle de rester chez nous, isolés, enfermés, ça touche en soi au sens de la vie », observe Céline Tournus, responsable du département Animation spirituelle.

En Seine-et-Marne, l’équipe d’animation spirituelle du Secours Catholique a invité son réseau à allumer une bougie tous les soirs à 20h15, après les applaudissements aux soignants : « Pendant 5 minutes, faisons chut ! Arrosons de bonté notre patience ! Laissons germer notre espérance ! Malgré la maladie, aimons la vie », était-il écrit dans le mail expliquant la démarche.

 « L’idée était de nous rassembler dans une même fraternité et aussi de tendre vers la vie, en ce temps de confinement où la maladie et la mort sont présentes dans nos pensées », estime Michèle Valade, aumônière.

L’équipe a également, chaque semaine, envoyé par mail un texte, un dessin, une chanson : autant d’invitations à méditer, quelles que soient les croyances de chacun. Un poème sur le coronavirus invite ainsi à l’espérance : « Le bourgeon apparaît, l’arbre renaît. Ainsi nous nous relèverons et nous ressortirons. »

Crédits
Nom(s)
Cécile Leclerc Laurent
Fonction(s)
Journaliste
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