En chiffres

RSA contre activité : quels enjeux ?

Généralisé en janvier 2025, le conditionnement du versement du RSA à des heures d’activité bénévole sous-entend un manque de volonté des allocataires pour trouver du travail. En réalité, c'est une mesure qui ne lève pas les freins à l'emploi (manque d'emplois, âge et santé des allocataires...) et aggrave la pauvreté en augmentant le risque de non-recours.

16%

Seuls 16% des allocataires du RSA entrés en parcours d’insertion depuis 6 mois ont pu accéder à un emploi d’au moins 6 mois (1er semestre 2024). Le nombre de personnes inscrites à France Travail (près de 6,5 millions au 1er semestre 2025) dépasse largement le nombre d'emplois vacants (un peu plus de 460 000 au 1er trimestre 2025).

36%

des allocataires présentent un état de détresse psychologique (contre 14% de l’ensemble des 18 à 59 ans)

Anthony, allocataire RSA

« Il faut arrêter de voir les gens comme des fainéants, car une chose est sûre : personne ne fait rien pendant longtemps. C’est trop dur de ne rien faire. Personne ne survit émotionnellement à l’inactivité doublée de la solitude qu’elle engendre. »

38%

Plus de 38% des allocataires du RSA ont 50 ans ou plus (données 2018).

47%

des personnes ne bénéficient plus du droit au RSA 4 mois après avoir été sanctionnées.

Dan Ferrand-Bechmann, sociologue

« Le bénévolat se distingue par son caractère volontaire, c’est-à-dire choisi. Quand “l’énergie” est échangeable contre une aide monétaire, il s’agit ni plus ni moins d’un travail d’intérêt général auquel sont contraints les bénéficiaires d’allocations d’aide sociale, qui n’ont guère choisi leur situation et leur vulnérabilité. »

Sources : France travail, Dares, Drees, Cnaf, Secours Catholique

Crédits

Benjamin Sèze

Journaliste

Guillaume Seyral

Conception graphique

10.10.2025

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