Covid-19 : une crise mondiale, des réponses locales

Chapô
Aux quatre coins du monde, l’épidémie du coronavirus fragilise les plus démunis. Les partenaires du Secours Catholique agissent pour prévenir la crise sanitaire en sensibilisant les plus pauvres aux gestes barrières. Ils veillent aussi à limiter l’impact de la crise économique en aidant les plus précaires à subvenir à leurs besoins essentiels.
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AU SÉNÉGAL, PRÉVENIR POUR ÉVITER LE PIRE

  « Au Sénégal, les autorités ont conscience qu’elles n’ont pas les moyens comme en Europe de faire face au virus. C’est pourquoi elles ont pris des mesures drastiques (état d’urgence, fermeture des écoles, interdiction des manifestations, couvre-feu) pour limiter les déplacements, même si officiellement le nombre de cas est faible », note Yves Lefort, en charge du Sénégal au Secours Catholique.

 « La grande inquiétude demeure la contamination rapide au sein des communautés », poursuit-il. C’est pourquoi Caritas Sénégal, partenaire du Secours Catholique, a mis en place un plan de riposte pour sensibiliser au plus vite les populations aux gestes barrières.

« Nous distribuons des kits d’hygiène avec du savon, explique l’abbé Alphonse Seck, de Caritas Sénégal. Car c’est bien beau de dire aux populations "lavez-vous les mains", mais comment font-elles sans savon ? Nous avons aussi mobilisé 1 000 volontaires pour expliquer le lavage des mains dans les communautés. »,

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BRÉSIL : SE NOURRIR OU MOURIR

 Sur le continent américain, la situation au Brésil inquiète particulièrement le Secours Catholique avec 101 826 cas et 7 051 morts au 4 mai. « Les autorités brésiliennes nient la crise et sont mauvaises dans la prévention comme dans la protection », regrette Aude Hadley, responsable du pôle Amérique latine et Caraïbes du Secours Catholique. 

 « Les plus fragiles sont aussi les plus affectés par les conséquences économiques et sociales de cette crise », poursuit Aude Hadley. Avec l’arrêt de l’économie, beaucoup ont perdu leur travail dans le secteur informel et se retrouvent en situation d’insécurité alimentaire.

« "Soit le coronavirus nous tue, soit c’est la famine" : voici des paroles d’habitants que nous rapporte notre partenaire MST, le mouvement des sans terre, qui distribue actuellement des légumes et des aliments de première nécessité dans les banlieues pauvres des grandes villes comme Sao Paulo ou Brasilia », raconte Luis Urrego, chargé de projet au Brésil.

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BANGLADESH : UNE PAUVRETÉ EXACERBÉE  

Le continent asiatique est fortement touché par l’arrêt de l’économie et en particulier de l’industrie textile. Au Bangladesh, plus de 3 milliards de dollars de commandes ont été annulés par les marques européennes de prêt-à-porter. Conséquence : des dizaines de milliers d’employés sont menacés de chômage et risquent de tomber dans la pauvreté.

 Caritas Bangladesh agit sur les deux tableaux, économique et sanitaire. D'une part, l'association distribue, des brochures de prévention et des kits d’hygiène. D'autre part, elle a débloqué des fonds d’urgence pour transférer de l’argent aux plus démunis (paysans, conducteurs de pousse-pousse, restaurateurs, etc.).

« Les gens souffrent d’insécurité alimentaire en raison de l’absence de mesures politiques de la part du gouvernement et de la montée des prix », alertent ses responsables. 

Crédits
Nom(s)
Cécile Leclerc Laurent
Fonction(s)
Journaliste
Nom(s)
Caritas Sénégal ; Caritas Brésil
Fonction(s)
Photographes
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