Dans le Berry, des paniers solidaires pour un autre modèle

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Rapprocher les familles en précarité des producteurs locaux pour favoriser l'accès de tous à des produits sains, frais et de qualité : c’est l’objectif des réseaux de paniers solidaires créés par le Secours Catholique. Illustration dans le Berry.
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Texte
Jimmy, maraîcher sur son exploitation
Jimmy, maraîcher bio.

Dans le Berry, l’idée du Secours Catholique de distribuer aux familles des « paniers solidaires » est née pendant le confinement, pour faire face à un nouveau type de précarité. « Ici, dans le bassin de vie Issoudun / Reuilly, beaucoup de gens ont perdu leur emploi pendant la crise sanitaire, rapporte Arnaud de Brisemontier, le délégué du Secours Catholique du Berry. En particulier, de nombreuses mères seules qui étaient intérimaires ou en contrats précaires se sont retrouvées au chômage, avec de grandes difficultés pour nourrir leur famille. » 

À l’image de Ludivine, qui n’avait jusque-là jamais fait appel à des associations ou aux services sociaux : «  J’étais seule avec mes quatre enfants, sans travail. Mes fin de mois étaient très compliquées… J’étais obligée d’aller au moins cher : des pâtes, et presque jamais de légumes ou de viande. »

Le Secours Catholique a alors l’idée de mettre en lien ces mères en difficulté avec des producteurs locaux, afin qu’elles bénéficient de produits biologiques et en circuit court payés, pour une partie, par l’association. Les familles s'acquittent de 4 euros pour un panier d'œufs, de légumes et de fromage d'une valeur de 15 euros, et de 7 euros pour un panier avec de la viande d'une valeur de 30 euros.

En nous lançant dans le bio, notre souhait était d’être accessibles à tous, tout en faisant vivre notre entreprise.

Une alimentation saine et locale, à des prix abordables pour les familles, et sans pertes de revenus pour les producteurs. Jimmy et Alexina, jeunes maraîchers bio de Saint-Georges-sur-Arnon, n’ont pas hésité un instant à s’engager dans cette action.

« On est issus de la classe ouvrière, on connaît les difficultés à boucler les fins de mois, témoignent ces anciens ouvriers textiles reconvertis dans l’agriculture il y a 4 ans. En nous lançant dans le bio, notre souhait était d’être accessibles à tous, tout en faisant vivre notre entreprise. »

Aujourd’hui, 25 familles bénéficient de ces paniers solidaires. Tous les lundis matins, un bénévole du Secours Catholique va à leur rencontre pour leur remettre le panier de la semaine. L’occasion d’échanger les dernières nouvelles, et de faire un point sur les éventuelles difficultés ou besoins des ménages.

Crédits
Nom(s)
Marina Bellot
Fonction(s)
Journaliste rédactrice
Nom(s)
Xavier Schwebel
Fonction(s)
Photographe
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