“L’Escale Partage“, un moment pour se (re)connecter aux autres

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À Maisons-Laffitte, “l’Escale Partage“ du Secours Catholique est un moment convivial et ouvert à tous. Trois fois par semaine, les accueillis viennent pour y trouver un soutien et de la compagnie.
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Derrière l’église Saint-Nicolas de Maisons-Laffitte, sous une large tonnelle installée sur un coin de pelouse, les rires et les discussions en tous genres fusent. En cette matinée de juin, une vingtaine de personnes se sont réunis. « Je vis seule alors venir ici me permet de voir du monde. J’aime parler de n’importe quoi avec n’importe qui ! » lance Marina*, 68 ans et retraitée.  

Trois jours par semaine, les locaux du Secours Catholique sont ouverts à tous pour “l’Escale Partage“. Le but de ce rendez-vous : permettre aux personnes isolées de rompre leur solitude le temps d’un café, d’un échange, d’une rencontre... « La première des pauvretés, c’est la pauvreté relationnelle, indique Marc, bénévole. Celles et ceux qui viennent ici n’ont souvent personne à qui parler. Ces moments sont importants car ils permettent de leur redonner un peu de baume au cœur. »

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Christine, bénévole, discute avec un habitué de “L'Escale Partage"
Titre du son
[Tout sonore] Rencontres avec ceux de l'Escale Partage
Fichier son
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« Ce matin, j’avais envie de voir du monde. Alors je suis venu prendre un café » confie Olivier, 43 ans. Cet ancien mannequin, désormais reconverti dans la peinture abstraite, est un habitué de “l’Escale Partage“. « Je viens depuis 6 ans, poursuit-il. J’aime venir pour discuter : ici il n’y a que des personnes bienveillantes. Lorsque j’ai une baisse de moral, cela m’apporte du réconfort. » 

En plus de ces moments de partage, les bénévoles sont également disponibles pour aider les accueillis dans leurs démarches administratives ou leurs recherches d’emploi. Djamila, la quarantaine, est aussi une habituée du lieu. Elle a récemment perdu son poste d’auxiliaire de vie et fait face à des problèmes familiaux qui la tourmentent. « En ce moment c’est compliqué… mais les bénévoles me soutiennent et m’aident à retrouver un travail, confie-t-elle. Je suis bien ici car je me sens en confiance. C’est comme une famille ! »

*le prénom a été modifié 

Crédits
Nom(s)
Dimitri Partouche
Fonction(s)
Journaliste
Nom(s)
Vincent Boisot
Fonction(s)
Photographe
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