Nord/Pas-de-Calais, La Réunion, Charentes : le Secours Catholique répond aux urgences
« En ce début d’année, l’urgence du Secours Catholique est d’aider les victimes des inondations, qui se sont succédé ces deux derniers mois dans le Nord et le Pas-de-Calais, à faire face et à retrouver une vie normale », explique Florence Bercovici, responsable du département Urgences France du Secours Catholique.
Avec plus de 200 communes touchées par les inondations de novembre, puis de décembre et janvier, des centaines de personnes évacuées, des milliers de foyers privés d’électricité, ces crues ont fragilisé des populations entières, notamment ceux qui déjà souffraient de précarité. Ce sont vers eux que partent en binôme les bénévoles du Secours Catholique formés aux urgences. Une action en deux temps dont le premier consiste à rencontrer les personnes sinistrées pour un dialogue de réconfort et à estimer leurs besoins pour un retour à la vie normale. Puis dans la foulée, vient le temps de l’aide matérielle et, si nécessaire, d’un accompagnement dans la durée.
Actuellement, une vingtaine de bénévoles du Secours Catholique sillonnent les territoires autour de Boulogne-sur-mer, Montreuil-sur-mer, Calais et Saint-Omer ; environ 190 communes directement impactées par les inondations. Toujours par deux, ils iront frapper aux portes de quelque 1500 foyers sinistrés à partir de mi-février. Les dossiers d’aide constitués lors ces visites seront ensuite soumis au bureau de la commission des aides du Secours Catholique qui, en moins de 48 heures, statuera sur l’importance de l’aide à apporter à chacun.
Le Secours Catholique, lors de catastrophes naturelles, opère en coordination avec les services de l’État et les autres associations. « Nous apportons un soutien que seul le Secours Catholique propose, note Florence Bercovici. Nous avons une grande liberté d’action quant à la forme que peut prendre ce soutien. Cela peut aller du remplacement de l’électroménager à la prise en charge de factures et toujours du réconfort moral. Surtout, nous ne jugeons pas les besoins prioritaires qui nous sont énoncés. »
À la Réunion, département touché par le cyclone Belal en ce début d’année, la présidente de la délégation du Secours Catholique, Michelle Vital, est aussi la référente locale des services d’urgence qui comptent des dizaines de bénévoles prêts à porter secours aux victimes de catastrophes naturelles. Une prochaine cellule de crise devra déterminer quelle forme prendra l’aide de l’association qui opèrera, comme partout en France, en allant à la rencontre des sinistrés.
« Les dispositifs d’urgence mis en place par le Secours Catholique, indique Florence Bercovici, peuvent se maintenir sur le long terme. Les équipes locales de l’urgence suivent certaines victimes du séisme de septembre 2022 en Charentes. Une fois l’exposition médiatique passée, nous ne les oublions pas et nous continuons à les soutenir. »
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