Quand le désir d’apprendre booste le plaisir d’enseigner

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À Châteaurenard (Bouches-du-Rhône), cinquante-cinq adultes suivent les cours du soir en français langue étrangère (FLE) dispensés par une dizaine de bénévoles énergisée par la motivation de leurs élèves.
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 « Voilà un an que je donne des cours de français à des adultes venus du bout du monde pour travailler en France », explique Gaëlle, une des bénévoles qui donnent des cours de français langue étrangère (FLE) à Châteaurenard. « Certes, cela demande du travail de préparation, mais l’implication et les progrès des apprenants me motivent. »

Cinquante-cinq migrants assistent aux cours de FLE dispensés dans les locaux du Secours Catholique. Employés dans l’agriculture, ils connaissent des conditions de travail difficiles mais assistent aux cours chaque semaine, ce qui dope les bénévoles. « Je vis des heures passionnantes avec des élèves très participatifs, ce qui nous donne envie de nous surpasser ! », dit une autre bénévole.

Les cours hebdomadaires ont lieu le mercredi à partir de 18 heures. « Grammaire, conjugaison, dictées, expression orale, à chaque séance on repart avec des exercices à faire », explique Mohammed, un Marocain arrivé à 20 ans en 2008 sans parler la langue. Aujourd’hui marié et père de deux enfants, de 9 et 2 ans, il assure que « les cours que je suis depuis trois ans m’aident à être plus à l’aise et à mieux m’insérer. »

Un tremplin professionnel 

« Quand je suis arrivée en France, je ne savais pas même dire “bonjour“ ou “merci“ , confie Maria, 35 ans, Bolivienne, mère de deux enfants de 15 et 13 ans. J’ai rencontré les bénévoles du Secours Catholique. Depuis, mon français s’est bien amélioré. Les professeurs nous aident à comprendre et à mieux prononcer. J’arrive même à penser en français. Grâce à ma prof qui s’appelle Sophie, j’apprends vite. »

L’an dernier, quatre élèves ont passé le Diplôme d’études en langue française (DELF) dont l’obtention, selon les niveaux, permet d’accéder à une formation qualifiante, de demander un titre de résidence ou de naturalisation. Les quatre candidats ont réussi et deux d’entre eux ont depuis changé de parcours professionnel. Cette année, une dizaine d’élèves devrait passer ce diplôme. Le Secours Catholique prend en charge le coût de l’inscription à cet examen. 

Crédits
Nom(s)
Jacques Duffaut
Fonction(s)
Journaliste
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