Séisme et inondations : comment le Secours Catholique se mobilise  

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Le 11 novembre, le village du Teil en Ardèche a vécu un tremblement de terre, qui a causé la destruction ou la dégradation de nombreux bâtiments. Ces dernières semaines, les départements des Alpes-Maritimes, du Var et du Vaucluse ont subi d’importantes inondations. Les équipes locales du Secours Catholique, accompagnées par le service Urgences France de l’association, se mobilisent auprès des populations sinistrées.
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Entretien avec Philippe Biron, responsable du service Urgences France du Secours Catholique.


Secours Catholique : Suite à l'accumulation des épisodes pluvieux et sismique survenus ces dernières semaines, où intervient aujourd’hui le Secours Catholique pour venir en aide aux personnes et familles sinistrées ?

Philippe Biron : Nous intervenons dans le village du Teil, en Ardèche, suite au séisme. Dans les Alpes-Maritimes, également, suite aux inondations : dans les communes de Pégomas, Cagnes-sur-Mer, Mandelieu-la-Napoule et dans le quartier de la Bocca, à Cannes. Nous sommes enfin mobilisés dans le Var, aussi touché par des inondations, autour de Brignole, Roquebrune et la vallée de l'Argens, et dans le Vaucluse, à Pertuis.


S.C. : Quelles sont les actions menées par l’association dans le cadre de ces interventions ?

Des équipes de bénévoles formés à l’aide d’urgence vont, en binômes, à la rencontre des personnes et familles sinistrées, en faisant du porte-à-porte. Leur première mission est d’être à l’écoute des personnes, voir comment elles ont vécu les événements, être en empathie avec elles, éventuellement les rassurer. On s’aperçoit que dans 80% des cas, le simple fait d’aller à la rencontre des personnes, de leur faire sentir qu’elles ne sont pas seules, de leur procurer une bouffée d’oxygène en leur donnant l’occasion de parler de ce qu’elles ont vécu, va leur permettre de reprendre la main sur les événements, de se remettre debout.

Ensuite, la deuxième mission des binômes est d’évaluer, avec les personnes et familles, leurs premiers besoins. Voir ce qu’elles ont perdu et ce qu'il leur faudrait pour pouvoir dormir, se nourrir, envoyer les enfants à l’école, se rendre au travail. Cela peut-être de la literie, une gazinière, un lave-linge… Nous passons des conventions avec des magasins de meubles, d’électro-ménager… pour avoir des équipements de bonne qualité à un bon prix. Et nous en faisons bénéficier les familles sinistrées pour qui c'est nécessaire afin qu’elles puissent se rééquiper en urgence.

Il faut savoir que moins d’une famille sur deux a besoin d’une aide matérielle ou financière. Dans d’autres cas, cela va simplement consister en un accompagnement administratif pour effectuer les démarches nécessaires auprès des assurances. Ou une orientation vers des professionnels capables de fournir un soutien psychologique. La particularité de notre accompagnement est qu’il s'inscrit dans la durée, tant que les personnes ou familles en ont besoin. Cela peut être long : parfois plusieurs mois, voire un an.  


S.C. : Quels principes guident l’action d’urgence du Secours Catholique  en France ?

Le premier principe est d’éviter l’isolement. Dire aux personnes qui ont subi un événement extraordinaire, et qui sont souvent un peu déboussolées, qu’elles ne sont pas seules. Le second principe est de faire repartir la vie, c’est-à-dire accompagner ces personnes jusqu'à ce qu’elles retrouvent une vie normale. Après la décrue, les équipes du Secours Catholique-Caritas France se mobilisent pendant des mois pour accompagner les habitants dans leur retour à la vie normale. Dans la région niçoise, suite des inondations de novembre 2015, des centaines de foyers ont ainsi été épaulés. 

 

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Inondations accompagner les sinistrés
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Inondations : accompagner les sinistrés
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La rédaction
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Philippe Arnassan / MaxPPP
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