Roselyne, cheffe de chœur en prison : « Ils sont comme des amis »

Thématique(s)
Pas-de-Calais
Chapô
Roselyne anime une chorale avec des personnes détenues à la maison d’arrêt de Bapaume, dans les Hauts-de-France. Outre sa passion pour la musique, elle leur apporte une amitié sincère et profonde.
Paragraphes de contenu
Texte
Roselyne, cheffe de choeur en prison.

 

« La trentaine d’hommes et de femmes détenus qui participent à la chorale que j’anime sortent de leur cellule et on chante ensemble, tout simplement. Savoir pourquoi ils sont en prison ne m’intéresse pas. Une réelle amitié se crée.

Enfant, je voulais déjà travailler dans la musique, mais mon père ne l’entendait pas ainsi. Finalement, après trois années de médecine et une péritonite qui m’a tenue hospitalisée durant six mois, je suis revenue à mon projet et me suis engagée dans des études de musique puis l’enseignement musical.

Mon premier contact avec le monde carcéral s’est fait alors que j’étais encore professeur : j’ai entretenu une correspondance avec des détenus en prison pour leur apporter un lien avec l’extérieur.

Je les vois comme des gens qui vont sortir un jour.

 

En 2014, alors que l’heure de la retraite avait sonné, on m’a proposé d’animer une chorale à Bapaume, une activité que je mène désormais en lien avec le Secours Catholique des Hauts-de-France.

Les chanteurs, même derrière les barreaux, sont comme des amis. Les actes qu’ils ont commis appartiennent au passé. Je les vois comme des gens qui vont sortir un jour et qui ont besoin de quelqu’un qui leur fasse confiance. Une fois dehors, je les aide à se réinsérer, par amitié et estime pour eux. Ça me fait autant plaisir à moi qu’à eux de passer du temps ensemble. »

Crédits
Nom(s)
Cécile Leclerc-Laurent
Fonction(s)
Rédactrice
Nom(s)
Elodie Perriot
Fonction(s)
Photographe
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