Souleymane, "Young caritas" : « Je suis riche de tout ce que j'apprends »

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Seine-et-Marne
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Engagé avec les Young Caritas de Seine-et-Marne, Souleymane, 29 ans, s'implique auprès de jeunes migrants en attente d'un statut. Il revient sur son parcours et sur les racines de son engagement.
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Texte

« J'ai rejoint le Secours Catholique de Seine-et-Marne il y a trois ans, à un moment délicat de ma vie. Je suis originaire de Guinée Conackry. Je suis arrivé en France en 2008, à la suite de mon frère. J’avais 16 ans. J’ai passé mon Bac, commencé des études de commerce… Mais j’ai abandonné en cours de route. Je rêvais de football. J'ai fait circuler les vidéos de mes performances. J'ai fini par être repéré et recruté à 22 ans par un club. Mais l’aventure a tourné court. J'ai décidé de quitter le club, déçu par l’expérience et désireux de changer d’air.

S’engager comme bénévole est alors synonyme de nouveau départ. Mes parents nous ont éduqués dans un esprit de solidarité, de générosité. C’est aussi ce que m’enseigne l’islam. Le moment était venu de me lancer à mon tour. J'ai pris contact avec plusieurs associations. La délégation du Secours Catholique de Seine-et-Marne se trouvait à deux pas de chez moi.

On prend le temps de t’expliquer, on fait les choses avec toi, on te laisse de l’autonomie quand il le faut.

 

Souleymane pose en montaggne
Souleymane, lors d'une excursion en montagne en compagnie de jeunes demandeurs d'asile.

 

J’ai tout de suite été séduit par le projet et la bienveillance de l’équipe, l’ambiance chaleureuse, le sens de l’accueil… On prend le temps de t’expliquer, on fait les choses avec toi, on te laisse de l’autonomie quand il le faut. Placé au standard téléphonique et à l’accueil, j'ai intégré diverses équipes : les Young Caritas, l’équipe nationale Urgences-France, plusieurs comités de pilotage inter-associatifs, le Conseil d’animation national du Secours catholique, ou encore la "Young team", qui anime le réseau des jeunes au niveau national.

C’est précieux pour moi d’avoir retrouvé un environnement où je peux me développer : je me découvre des compétences, on me fait confiance. Dans ma future vie professionnelle, je serai riche de tout ce que j’apprends au Secours. Autodidacte en informatique, je prépare le concours d’entrée d’une école de programmation à Paris. »

Crédits
Nom(s)
Adrien Bail
Fonction(s)
Journaliste rédacteur
Nom(s)
Xavier Schwebel
Fonction(s)
Photographe
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