Accompagnement scolaire : booster la confiance
Un après-midi, 14h30. Dans un local prêté par la mairie, des tables sont alignées comme dans une salle de classe avec pour chacune deux chaises : l’une pour l’élève, l’autre pour le bénévole du Secours Catholique. Les enfants arrivent au compte-gouttes et embrassent leurs binômes bénévoles. Yasmine sort son livre de mathématiques. Gérard rit : « Je suis plus fort en maths qu’en anglais, ça me va ! »
Ce jour-là, la jeune fille de troisième a des devoirs à faire avec des fonctions. « Je ne comprends pas ce qu’il faut faire », confie Yasmine. Le bénévole prend son temps pour refaire les calculs. « Ici ça m’aide à revoir des choses que je n’ai pas comprises en cours. Avec Gérard, je comprends mieux », estime la jeune fille.
Du scolaire, mais pas que
À une table voisine, Océane, neuf ans, en CM1 en classe ULIS (Unités localisées pour l’inclusion scolaire) demande à Anne-Marie. « Tu peux me lire ? » La petite a encore des difficultés à la lecture. « Mais si, tu sais faire », répond la bénévole. Celle-ci fait alors composer à Océane un poème sur les animaux. « Un tigre sans rayures, ça n’est pas dur », énonce en riant la petite fille.
« Océane a tellement peur d’échouer qu’elle a peur de l’école. Alors j’essaie de trouver des jeux pour lui donner le goût de la lecture et de l’écriture », explique Anne-Marie. « En fait, c’est un lieu spécial : on fait du scolaire mais pas que. On demande aussi aux enfants ce qu’ils ressentent sur leurs difficultés scolaires, sur leur quotidien à la maison, etc. », poursuit-elle.
« Le cahier de texte avec les devoirs est un prétexte », explique Jean, responsable bénévole, « le but premier de ces mercredis après-midi est de donner confiance en eux aux élèves. » C’est pour cela que chaque enfant est suivi dans la mesure du possible par le même bénévole toute l’année. Et de conclure : « Si l’enfant revient motivé, c’est déjà un bon bout de chemin parcouru, car cela veut dire qu’il y trouve du plaisir. »