En Ukraine, surmonter les traumatismes de la guerre

Chapô
Alors que les Ukrainiens s’apprêtent à passer un deuxième hiver difficile, les partenaires du Secours Catholique se mobilisent sur place pour leur apporter une aide sociale et psychologique. Les équipes mobiles vont auprès des enfants et des personnes handicapées pour les aider à guérir des traumatismes de la guerre.
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Plus d’un an et demi après le début du conflit, les Ukrainiens s’apprêtent une nouvelle fois à vivre un hiver rude, sans gaz, ni eau, ni électricité, les forces russes ayant bombardé les infrastructures énergétiques. Sur place, l’aide humanitaire est organisée pour distribuer du matériel pour faire face à l’hiver. Mais les besoins sont aussi criants en termes de santé mentale. « Les Ukrainiens s’habituent à la guerre à contrecœur. On sent une dépression commune de ne plus voir le bout. Ils souffrent et ont besoin qu’on les soutienne », analyse Lucas Daumer-Chanut, chargé de projet urgences en Ukraine pour le Secours Catholique.

Via ses partenaires Caritas Ukraine et Voices of Children, le Secours Catholique soutient des centres d’aide psycho-sociale dans les régions de Sumy et Chernihiv, dans le nord-est de l’Ukraine. Des territoires frontaliers de la Russie et sous les feux de l’artillerie. Les équipes mobiles se déplacent également dans les villages avec des psychologues, des animateurs pour enfants ou des éducateurs pour personnes en situation de handicap, afin de répondre aux besoins dans les zones reculées. « Nous veillons à apporter un réconfort et un soutien moral aux plus vulnérables. Ils ont besoin qu’on les aide à tenir le coup et à faire face à leurs traumatismes d’anxiété. Car derrière les destructions, il y a le moral des gens », explique Lucas Daumer-Chanut.

Des enfants face aux traumatismes 

Ukraine
Une attention particulière est portée aux enfants ukrainiens touchés par des traumatismes liés à la guerre. 

Une attention particulière est portée aux enfants, car c’est toute une génération qui risque de décrocher. Même si les écoles sont ouvertes, de nombreux enfants suivent les cours à distance ou doivent se réfugier parfois cinq fois par jour dans des abris antiaériens. Les équipes mobiles leur proposent donc également des séances d’éducation et accompagnent, par ailleurs, leurs professeurs et leurs parents sur le plan psychologique. « Les enfants vont devoir reconstruire le pays après la guerre, nous préparons ainsi l’Ukraine de demain », conclut Lucas Daumer-Chanut.

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Nom(s)
Cécile Leclerc-Laurent
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Journaliste
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© Caritas Ukraine
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