L'Amazonie, notre bien commun
La COP 30 se tiendra jusqu’au 21 novembre à Belém, une ville brésilienne située aux portes de l’Amazonie. L’heure est critique : plus de 17 % de la forêt amazonienne est déboisée. Nous sommes en passe d’atteindre le « point de non-retour ». Soit le stade où la forêt tropicale mute en un écosystème plus sec et perd sa capacité à absorber du dioxyde de carbone. Or, si la forêt amazonienne n’agit plus comme l’un des puits de carbone les plus importants de la planète, le dérèglement climatique risque d’être bien pire.
Il est urgent d’agir. Mais comment ? Est-il préférable de laisser la gestion de la plus grande forêt humide au monde aux huit pays sud-américains et au département français, la Guyane, sur lesquels elle s’étend ? Ou ne vaut-il pas mieux créer un droit de regard international ? En 2019, alors qu’un gigantesque incendie ravageait une partie de l’Amazonie, le président français Emmanuel Macron avait proposé d’attribuer un statut juridique spécial à ce territoire et un rôle particulier à la communauté internationale dans la gestion de ce poumon vert, dans la mesure où il profite à toute l’humanité et où sa destruction met en péril la planète.
La solution se trouve peut-être aussi chez les peuples autochtones qui habitent cette forêt. Ils sont les « meilleurs gardiens » de la forêt selon l’Organisation des nations unies pour l’alimentation (FAO). Sur le terrain, les communautés indigènes se battent pour faire valoir leur droit à l’autonomie et avoir voix au chapitre. Nous sommes allés à leur rencontre.