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La famille de Michel est hébergée dans l'école des enfants

En famille, à la rue

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Isère, Rhône
Chapô
Hausse des expulsions de logements, saturation des hébergements d’urgence… De nombreuses familles ont passé l’hiver dans la rue ou sont sur le point d’y retourner, la trêve hivernale ayant pris fin le 31 mars. Face à l’inaction des pouvoirs publics, des initiatives citoyennes se multiplient, comme l’occupation d’écoles, dans l’attente de solutions durables. Mais ces mises à l’abri restent sommaires. Reportage à Lyon et Grenoble, à la rencontre des familles à la rue. 
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Texte

« Je cherchais à être protégée en quittant la République démocratique du Congo, mais la France ne m’apporte aucune sécurité. » Esther est tellement épuisée qu’elle a besoin de s’asseoir pour parler. La jeune femme âgée d’une trentaine d’années vit dans une station de métro lyonnaise depuis plus d’un an, avec sa fille de 13 ans et son fils de 14 mois. 

Esther a fui son pays en 2019. « Mon mari était chauffeur d’un général de l’armée ; suite à un accident de voiture, la famille de la victime s’en est prise à nous et j’ai dû fuir précipitamment avec mon aînée de 8 ans », explique-t-elle. Commence l’enfer de l’exil : la prostitution à Brazzaville, le racisme en Turquie, l’exploitation en Grèce. Arrivée à Lyon trois ans plus tard, elle bénéficie de dix mois en foyer durant sa demande d’asile. « Quand j’ai été déboutée, on m’a remise à la rue immédiatement ; en février 2023, mon bébé n’avait que 2 mois. » Un an plus tard, elle souffre encore des suites d’une césarienne mal soignée.

La nuit, en tant que femme, on craint beaucoup les agressions.« La journée, ça va, je n’ai pas peur. Mais la nuit, en tant que femme, on craint beaucoup les agressions. Ça m'est déjà arrivé et c’est traumatisant. » Elle raconte qu’un homme l’a même sauvée d’un viol… Ces conditions de vie ont rendu Esther très méfiante, voire farouche. Un réseau de personnes sur qui elle peut compter s'est tout de même tissé. « Je n’ai de toute façon pas le choix, observe-t-elle. Chaque matin, je laisse mon seul sac d'affaires avec quelques jouets et des vêtements à la station de métro où l’on dort ; il y a beaucoup de gens qui y restent toute la journée. » 

Pendant que sa fille part au collège, sa journée est rythmée par des passages dans différentes associations pour trouver de quoi manger « au jour le jour » pour elle et son petit garçon. La nuit, elle ne dort pas, « trop de bruit, trop de vigilance ». Elle veille pour permettre à ses enfants de se reposer. Parfois Esther peut aller cuisiner chez des connaissances – « pas des amis », précise-t-elle, elle n’en a pas – pour faire des provisions pour plusieurs repas et remplir un thermos d’eau chaude pour la nuit et le petit-déjeuner du matin. Elle en profite pour se poser sur le canapé de l’appartement et récupérer un peu de ses nuits sans sommeil.

Un élan citoyen

La chaleur de cette journée printanière où nous la rencontrons lui fait du bien après l’hiver pluvieux. Elle a pu laisser ses deux enfants à une personne de confiance pour rejoindre d’autres femmes place Guichard, dans le 3e arrondissement de Lyon. En cet après-midi d’avril, deux jours après la fin de la trêve hivernale, elles sont une dizaine à se rassembler autour de Juliette Murtin, porte-parole du collectif “Jamais sans toit”, pour échanger sur leur situation et trouver des solutions au jour le jour. Grâce à ce collectif lyonnais qui réquisitionne des écoles pour mettre à l’abri des familles dont les enfants sont scolarisés, certaines de ces femmes ont pu être hébergées dans l’école Mazenod qui leur fait face. Esther, elle, n’a pas pu en bénéficier, n’ayant pas d’enfants scolarisés en primaire. 

Créé il y a dix ans, le collectif Jamais sans toit, composé de parents et d’enseignants, réunit aujourd’hui une quarantaine d’associations et a essaimé dans plus de 200 établissements scolaires répartis dans 15 villes de France. « Face à la saturation des structures d’hébergement et à l’augmentation des familles démunies, souvent en parcours d’exil, les comités de soutien se sont multipliés au cas par cas pour ouvrir les écoles la nuit. » Juliette s’est engagée quand elle a appris, par la directrice de l’école, que des enfants de la classe de son fils dormaient dans la rue avec leur famille. 

Elle a du mal à se réjouir de cet élan citoyen. « Notre collectif se retrouve identifié comme une solution d’hébergement officiel, or on parle d’écoles ! C’est-à-dire sans les commodités de base pour accueillir décemment, déplore-t-elle. Les préfectures, le numéro d’urgence 115, les villes…, en viennent presque à considérer que ce sont des habitats d’urgence pour des familles au même titre que les centres d’hébergement d’urgence. Mais nous ne sommes que des citoyens qui pallions une détresse insoutenable. »

Depuis janvier, la famille d’Angèle et Patrick est hébergée dans le logement de fonction inutilisé de l’établissement où sont scolarisés les enfants, à Grenoble.

Face à un mur de solitude

Aux côtés de Juliette, Sabrine acquiesce. Élégamment coiffée et portant des lunettes de soleil qui cachent des cernes noirs, cette maman algérienne d’un garçon de 11 ans raconte avoir été hébergée par une parente à son arrivée précipitée d’Algérie, qu’elle a quittée en décembre 2022 à la mort de son mari, avant d’être poussée à la rue avec son fils au bout de quatre mois. « Grâce à la directrice de l’école et au collectif Jamais sans toit, j’ai pu être hébergée dans l’école de mon fils », dit-elle en désignant la large entrée de l’école qui jouxte la place Guichard. « Ce n’était pas facile ; on dormait sur des matelas très minces, il y avait des cafards, des souris, les conditions de vie étaient dures. Surtout, quand tu habites dans l’école, il faut partir à 7h30 le matin et revenir à 18h30. » Sans papiers, sans droit au travail, elle évoque les longues journées à errer dans les rues de Lyon. 

De juin à septembre 2023, Sabrine a ensuite été hébergée au gymnase Bellecombe (6e arrondissement de Lyon), réquisitionné par le collectif, avec des dizaines d’autres familles. Elle sera ensuite prise en charge par la mairie dans un ancien Ehpad. Aujourd’hui elle a enfin deux chambres, dans un foyer. Malgré ce parcours, elle se dit chanceuse de n’avoir connu la rue « qu’une seule semaine ». « C’est traumatisant, on s’en souvient toujours. » Elle se réjouit que son fils aille « beaucoup mieux, il s'est remis à faire du sport, à être concentré à l’école. Pendant des mois je le voyais très seul, il était très stressé et pleurait beaucoup ». Aujourd'hui, la métropole de Lyon lui verse 100 euros et 90 euros pour son fils, et elle reçoit 120 euros du foyer. Sans papiers, la jeune femme ne peut toujours pas travailler, mais elle peaufine son français et suit des cours d’informatique. Elle est un soutien pour beaucoup de femmes du quartier : « Je me sens obligée d’écouter, d’épauler, d’encourager, car on est vraiment face à un mur de solitude. »

Avant il était impensable qu’une femme seule avec enfant dorme dehors, maintenant on peut voir des femmes avec plusieurs bébés, parfois des nourrissons. 

Esther donnerait n’importe quoi pour passer une nuit au chaud. Hors des radars de l'aide, son seul moyen est d’appeler le numéro d’urgence 115. Tous les jours depuis un an. Elle n’a jamais eu de place même pour une nuit. « Soit on ne me répond pas, soit on me demande de rappeler deux semaines plus tard car le service est saturé. Comment c’est possible, en France, de laisser une femme avec un bébé à la rue ? » soupire-t-elle, complètement découragée. « Les critères de vulnérabilité du 115 sont devenus très nébuleux, explique Juliette. Ils sont restreints. Avant il était impensable qu’une femme seule avec enfant dorme dehors, maintenant on peut voir des femmes avec plusieurs bébés, parfois des nourrissons. » Esther doit donc affronter chaque nouvelle nuit qui passe.  « Je suis sans solution et je ne sais pas comment va se dessiner l’avenir. Au pays j’étais coiffeuse, j’avais une vie normale. Une bonne vie. » C’est quand elle parle de Fred, son petit garçon qui porte le prénom de son père, que le regard de la jeune femme s’adoucit : « Il est ma force, je veux me battre pour lui. »

Patrick, qui était médecin dans un grand hôpital de Kinshasa, est encore choqué par les quinze jours que sa famille a passé à la rue, à Grenoble. Toutes les nuits, ils dormaient sous le pont de la gare.

Patrick et Angèle aussi avaient une vie satisfaisante en République démocratique du Congo. Ils ont dû fuir précipitamment leur pays en juillet 2023 avec leurs deux enfants de 7 et 5 ans. Lui était médecin dans un grand hôpital de la ville et elle avait un poste à la sécurité de l’ambassade des États-Unis depuis une dizaine d’années. « Rien ne nous destinait à quitter Kinshasa. Nous avons été malmenés par les autorités congolaises et avons dû fuir tous les quatre, relate Patrick, sans prévenir personne et en laissant tout derrière nous. »

Si elle n'avait pas été épaulée par le collectif de soutien d’une école du centre-ville de Grenoble, où elle se trouve désormais, la petite famille congolaise dormirait encore dans la rue. Quand ils débarquent à Orly le 9 juillet 2023, sans contact ni adresse, ils sont hébergés plusieurs mois à l'Église catholique Saint-Bernard à Paris avant de rejoindre Grenoble sur le conseil d’un « Africain » qui les y emmène. « Au moment de déposer notre demande d’asile, on nous a expliqué que nous avions dépassé le délai des 90 jours sur le territoire français. Nous sommes donc en procédure accélérée. » Ce qui veut dire qu’ils ne bénéficient pas de l’aide matérielle d’accueil qui consiste en un hébergement en centre d’accueil et quelques centaines d’euros pendant la durée de la procédure. 

On ne mangeait que des tacos ou ce qu’on nous donnait, on ne pouvait rien cuisiner.

Angèle pleure en évoquant les quinze jours passés à dormir sous le pont de la gare de Grenoble entre le 26 décembre 2023 et le 11 janvier. Un lieu bien connu pour les familles fraîchement arrivées sans ressources ni repères. Patrick en est encore choqué : « Il y avait une grande tente où nous étions plusieurs familles la nuit, à nous partager matelas et couvertures. On a fait quatre nuits comme cela, puis nos enfants ont attrapé une gastro-entérite, ils ont été vraiment malades. On ne mangeait que des tacos ou ce qu’on nous donnait, on ne pouvait rien cuisiner. » Angèle et les enfants iront ensuite passer dix nuits en accueil de nuit. « Chaque matin je partais les chercher et à la nuit tombée je me glaçais sous les étoiles, raconte Patrick. C’est la première fois et j’espère la dernière, que je dormais dans la rue. » Le plus dur pour lui était de n’avoir « aucun repère ». « Par chance, dit-il en levant ses mains jointes, lors d’une maraude, une personne nous a aiguillés vers une école. On nous a dit que les enfants y seraient scolarisés et qu’on pourrait peut-être y dormir quelques nuits. »

Rester invisibles

La famille congolaise est hébergée depuis trois mois dans le logement de fonction inutilisé de cette école. Ils partagent ce local hors d’usage avec deux autres familles. Un deux-pièces minuscule fait office de maison ; une mini-table, accompagnée de toutes petites chaises de maternelle, sert pour les repas et les devoirs. Sur l’ancienne cheminée, des sacs sont entreposés avec leurs maigres affaires. Dans un placard ouvert, quelques boîtes de conserve et des fruits. Tous dorment dans la pièce d’à côté et partagent douches, toilettes et cuisine avec les autres familles. « Mon fils de 5 ans me demande souvent pourquoi on dort à l’école, se désespère Angèle. Je lui dis que c’est juste une période, qu’on va trouver une solution. »

« Les enfants ne comprennent pas », murmure dans un anglais nigérian Michel, père d’une autre famille, que l’on croise dans le couloir. Michel vit avec ses trois enfants de 10, 6 et 4 ans dans une seule pièce. « Mon aîné m’a même déjà demandé : “Pourquoi la France nous fait ça ? Pourquoi on ne veut pas nous accueillir ? Qu’est-ce qu’on a fait exactement ?” » L’enfant raconte en français : « Les enfants de l’école m’appellent “l’écolier”. Parce que je ne pars jamais de l’école. Le matin, quand ils arrivent, je descends et quand ils partent, je remonte. On se moque beaucoup de nous. »

« Les enfants de l’école m’appellent “l’écolier”. Parce que je ne pars jamais de l’école. On se  moque beaucoup de nous », raconte le fils aîné de Michel.

Un étage plus bas, une quatrième famille dort dans une salle de classe. Les matelas sont encore relevés contre le mur. Venus du Nigéria il y a plus de douze ans, Musa et Celia sont marqués par un parcours tumultueux qui se résume au rejet de deux demandes d’asile et de multiples expulsions de logements. Après quelques années en Italie (où naît leur premier fils en 2012), la famille débarque à Cannes puis Nice (où naîtront leurs trois autres enfants). « Nous avons vécu un cauchemar à Nice », raconte en anglais Musa, handicapé de naissance, un bras reposant sur sa béquille. « Beaucoup de racisme, des manipulations de la part de la préfecture comme nous ne parlions pas français. Le lendemain d’une opération de mon dos, on a été mis à la rue, j’étais encore en chaise roulante. » 

De refus en recours, la famille fait appel à un avocat qui ne pourra que leur conseiller de changer de ville. Ce sera Grenoble, qui leur semble déjà plus accueillante. « J’ai bon espoir qu’ici on s’en sorte et que l’on trouve les bonnes personnes pour nous expliquer les démarches, se rassure Musa. Les enfants sont scolarisés depuis cinq ans en France, pourquoi n’avons-nous toujours aucun titre de séjour ? Grenoble est une ville qui semble accessible aux personnes en situation de handicap et accueillante, pas comme Nice où nous n’étions pas les bienvenus à cause de notre couleur de peau. »

Les enfants sont scolarisés depuis cinq ans en France, pourquoi n’avons-nous toujours aucun titre de séjour ? 

Celia, sa femme, rentre à peine d’une journée à errer dans les rues de Grenoble d’association en association avec leur petit dernier de 2 ans : « On doit quitter les lieux à 8h20 et être de retour à 18 h, car la salle de classe est utilisée pendant la journée. » Personne, parmi les quatre familles hébergées, n’a les clefs de l’école ; les adultes doivent se relayer pour que l’un d’eux soit toujours sur place. Ne laisser aucune trace, être invisibles, c’est aussi ce que la société leur impose.

Célia s’apprête à partir errer dans les rues de Grenoble d’association en association avec son petit dernier, âgé de deux ans : « On doit quitter les lieux à 8h20 et être de retour à 18 h, car la salle  de classe est utilisée pendant la journée. »

On se sent piégés

Ce jour-là, un goûter solidaire est donné par des parents de l’école pour les soutenir. Une banderole flotte sur les grilles de l’école : « Des enfants dorment ici. Un toit c'est un droit ! » L’objectif, rappelé par les parents d’élèves impliqués, est d’informer les autres parents et de récolter une petite aide à distribuer ensuite aux familles. 248 euros seront obtenus. « Nous ne savons pas combien de temps les familles vont pouvoir rester, mais l'année dernière la mairie a fini par reloger les dernières familles des écoles courant juillet, donc on garde cet espoir, sans garantie », explique Flore, l’une des mamans du collectif de soutien. « On a été assurés que les familles ne seront pas délogées tant qu'elles n'auront pas de solution, ce qui est à souligner car toutes les communes ne font pas preuve de bienveillance à ce sujet. » 

Faute de droits, ces familles étrangères sont donc maintenues dans cette situation de précarité. « On subit une véritable oppression, considère Michel. Nous sommes des humains, comment peut-on autant piétiner nos droits ? Nous avons des enfants, nous voulons qu’ils étudient et nous, nous voulons travailler. » Cet hébergement précaire, s’il est une sécurité, n’est pas une fin en soi, insiste-t-il. « Vivre tous dans la même pièce comme cela va créer des problèmes. Nous avons tous besoin d’être un peu seuls pour souffler, sinon les enfants s’embrouillent, se cherchent. Nous ne sommes pas des animaux. On se sent piégés. » Le lendemain, Patrick et Angèle doivent prendre le bus pour Paris : ils sont convoqués par l’Ofpra, pour un entretien dans le cadre de leur demande d’asile. « On ne voit pas plus loin, notre espoir se situe là », conclut Patrick.

Chiffres clés
Chiffre
Environ 130
Description
enfants étaient à la rue, à Lyon, le 31 mars (selon le comptage du collectif Jamais sans toit), à la fin de la trêve hivernale. Et ce, malgré le plan “Zéro enfant à la rue” de la ville de Lyon.
Chiffre
50%
Description
des 4 000 personnes domiciliées au CCAS de Grenoble vivent à la rue, en squat ou en bidonville. Parmi elles, on compte 250 enfants.
Chiffre
3 000
Description
C'est le nombre d'enfants à la rue en France, estimé par la Fondation Abbé-Pierre, en janvier 2024.
Texte

« Côtoyer cette réalité est insupportable »

Depuis une dizaine d’années, les accueils de jour du Secours Catholique reçoivent de plus en plus de familles, observe Amélie Corpet, animatrice nationale “Grandes exclusions et errance” au sein de l’association. Au point que plusieurs de ces accueils projettent d’adapter leur espace aux enfants ou d’ouvrir des lieux spécifiques, comme La Casèla, à Toulouse. « Face à cette réalité nouvelle, explique Amélie Corpet, nos équipes assurent un accueil inconditionnel à ces familles, malgré des lieux pas toujours adaptés. Et elles font en sorte qu’elles soient hébergées convenablement. » 

Confrontés à la saturation des dispositifs publics d’hébergement d’urgence, les bénévoles du Secours Catholique sollicitent souvent des réseaux d’hébergement solidaire. Dans certains départements, l’association accompagne les familles devant le tribunal administratif pour faire valoir leur droit à être mises à l’abri. « Mais même après une condamnation de l’État, l’hébergement n’est pas toujours garanti », constate Amélie Corpet, qui analyse le peu de volonté des pouvoirs publics à trouver une solution comme une manière de décourager ces ménages qui sont principalement des familles étrangères déboutées de leur demande d’asile.

« On se rend compte, sur le terrain, que cette position politique qui consiste à couper tout accès aux droits aux familles étrangères maintenues dans une situation irrégulière, n’est pas tenable », observe Aurélie Radisson, responsable “Accueil et droits des étrangers”, au Secours Catholique. « Et si des citoyens agissent pour ne pas laisser des femmes et des enfants à la rue, c’est parce que dans la vraie vie, côtoyer cette réalité est insupportable. »

Crédits
Nom(s)
Clémentine Méténier
Fonction(s)
Journaliste
Nom(s)
Xavier Schwebel
Fonction(s)
Photographe
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