Combattre la pauvreté des familles

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Les travaux issus de la concertation nationale sur la "stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté des jeunes et des enfants" sont remis ce jeudi 15 mars à la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn. Le Secours Catholique, qui y a pris part aux côtés d'autres associations, a incité à poursuivre les efforts et mis sur la table des mesures pour sortir les familles de la précarité.
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« Le précédent plan de lutte contre la pauvreté a impulsé des démarches positives », estime Delphine Bonjour, chargée des relations institutionnelles au Secours Catholique.

« Il faut donc consolider ce qui a été initié », comme en matière de lutte contre le non recours aux droits avec le coffre-fort numérique, d’accès à l’emploi avec l’expérimentation Territoire zéro chômeur de longue durée, et de prévention avec la création de "points conseil budget".

 

politiques globales

Présent dans les six groupes de travail qui ont planché lors de la concertation ouverte par le gouvernement pour préparer sa nouvelle "stratégie de lutte contre la pauvreté des jeunes et des enfants", le Secours Catholique a rappelé que la pauvreté des enfants est d'abord celle des familles.

Il faut donc déployer des politiques globales, en faveur de l'emploi, du logement, de l'accès à l'alimentation etc.

L'association a plaidé, avec le collectif Alerte, pour la revalorisation progressive du RSA à 850 euros pour une personne seule, ce qui la mettrait en capacité de se projeter, et non plus seulement de survivre.

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En France, 2,8 millions d'enfants vivent dans des familles dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté, établi à 1 008 euros par mois. Soit près d'un enfant sur cinq.

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Le Secours Catholique a également poussé des mesures spécifiques en direction des enfants et des jeunes, telles que le droit pour tous les enfants d'accéder à la cantine et la possibilité pour tous les parents, quelle que soit leur situation, de faire garder leurs enfants de 0 à 3 ans.

Le but : permettre aux parents - notamment les familles monoparentales - d'accéder ou de retrouver un emploi et aux enfants de vivre une expérience indispensable à leur développement.

Concernant les jeunes adultes, le Secours Catholique promeut l'ouverture dès 18 ans d'un droit à la formation, ce qui offrirait une issue aux "décrocheurs"du système scolaire.

L'association a aussi rappelé la nécessité de respecter le droit à la scolarisation de tous les enfants, y compris ceux vivant en bidonvilles ou à l’hôtel.

quels moyens ?

L'un des ateliers, consacré aux leviers de prévention de la pauvreté, était co-présidé par le député Olivier Véran et Véronique Fayet, présidente du Secours Catholique.

Cette dernière a notamment mis l'accent sur la nécessité de traiter le problème central du coût du logement. « Sans régler cette question, on ne réduira pas la pauvreté des enfants », relève-t-elle. Le logement pèse en effet très lourdement sur le budget des familles qui, une fois le loyer et les charges payés, n'ont plus aucune marge de manoeuvre financière pour faire face aux autres dépenses du quotidien.

Nous espérons que des moyens seront dégagés pour déployer le plan et que des personnes en précarité pourront participer à son suivi.
Véronique Fayet, présidente du Secours Catholique
 

Selon la présidente, la brièveté de la concertation n'a par ailleurs pas toujours permis d'approfondir les sujets ni d'impliquer suffisamment des personnes en précarité.

« Nous espérons que des moyens seront dégagés pour déployer le plan, indique-t-elle, et que des personnes en précarité pourront participer à son suivi et son évaluation, notamment sur les territoires ».

Crédits
Nom(s)
Crédits photos : ©Steven Wassenaar / Secours Catholique
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