Guadeloupe : fruits, légumes… et insertion
À la Guadeloupe, où le taux de récidive est le plus élevé de France, un bénévole du Secours Catholique a mis en place un projet de chantier agricole qui a bénéficié à une quarantaine de personnes détenues en deux ans.
Le principe est simple : les personnes détenues en fin de peine, en contrat aidé, cultivent des légumes sur une parcelle agricole proche du centre pénitentiaire de Baie-Mahault. Aubergines, laitues, patates douces, tomates, choux, les fruits de la récolte sont ensuite vendus au centre pénitentiaire et à l’épicerie solidaire du Secours Catholique.
« Seuls deux détenus se sont retrouvés à la case départ après avoir bénéficié de ce projet », précise Alex Doquet, bénévole responsable de l’activité prison du Secours Catholique et à l’origine du projet.
Grâce à ces bons résultats, le projet va prendre de l’ampleur : un pôle d’insertion, avec une usine de transformation de fruits et légumes, va bientôt voir le jour. « L’administration pénitentiaire a mis à notre disposition un terrain qui se trouve juste derrière le centre pénitentiaire, et le Fonds d’aide européen va couvrir 70 % des 3 millions d’euros nécessaires, indique Alex Doquet. Avec un accompagnement social approfondi, nous avons un objectif ambitieux : plus aucune sortie sèche sur le territoire de Pointe-à-Pitre. »
