Rétrospective : l'année 2025 en images
JANVIER. Hiver comme été, des personnes accueillies par le Secours Catholique de l’Hérault, des bénévoles et des amateurs de randonnée se retrouvent une fois par mois pour explorer ensemble les environs de Montpellier. Porté par l’envie d’admirer des paysages à couper le souffle et de se retrouver « en bonne compagnie », Jean-Paul, retraité modeste, ne rate aucune de ces sorties. « Nos randonnées sont avant tout des moments de convivialité et de partage », résume une participante.
FÉVRIER. Le 28 février, le cyclone Garance atteint La Réunion, faisant cinq morts et des dégâts considérables, en particulier dans le nord et l’est de l’île. Des rafales supérieures à 200 kms par heure ont arraché les toitures, brisé les arbres, abîmé les cultures, tandis que les pluies intenses ont provoqué inondations et boues. Dans le quartier Rivière des Roches, à Bras-Panon, sur la côte orientale, Jean-Paul, 76 ans, a vu sa modeste case, non assurée, s’envoler.
Trois mois après les inondations qui ont fait de gros dégâts à Limony, petit village en Ardèche dont le torrent a violemment débordé, les bénévoles de l'équipe Urgences France du Secours Catholique rendent visite aux habitants pour une aide matérielle et une écoute dans la durée.
Depuis le début de la guerre en février 2022, le Secours Catholique agit pour venir en aide aux civils. notamment via ses deux maisons sœurs (Caritas Ukraine et Caritas Spes Ukraine qui reçoivent 60 % de l’aide du Secours Catholique), pour agir dans tout le pays, aussi bien dans les zones proches du front que dans les zones situées à l’ouest. Au-delà de l’aide matérielle, l’association veille à apporter une aide psychosociale pour panser les traumatismes de guerre des Ukrainiens.
MARS. Déjà fragilisée par un long conflit armé et le passage de violents cyclones en 2023 et 2024, la Birmanie subit un puissant tremblement de terre le vendredi 28 mars. Très proche de la surface et donc très violent, le séisme de magnitude 7,7 a été destructeur et meurtrier : le premier bilan fait état de 3000 personnes décédées et de milliers de blessées. Sur place, les partenaires birmans du Secours Catholique se mobilisent pour venir en aide aux victimes.
Préparer les tout-petits à la découverte des autres dans un cadre rassurant et rompre l’isolement des parents : telle est la double mission des lieux d’accueil parents-enfants créés par le Secours Catholique et animés par des bénévoles. À l’instar de la “Maison à petits pas”, installée à Châlons-en-Champagne depuis 1995, ou encore de “Grabots, Grabottes”, un lieu de soutien à la parentalité ouvert en 2020 dans le centre de Saint-Étienne.
Le 31 mars marque la fin de la trêve hivernale des expulsions locatives. Une menace pour des milliers de ménages en risque de se retrouver à la rue. Dans de nombreuses délégations du Secours Catholique, comme à Meaux (Seine-et-Marne), des "permanences Daho/Dalo" assurées par des bénévoles accompagnent des personnes sans abri ou hébergées de façon très précaire à établir un recours pour faire valoir leur droit à un logement pérenne.
AVRIL. Le pape François décède le 21 avril, lundi de Pâques. Le Secours Catholique partage la tristesse des fidèles du monde entier. À travers le regard de son aumônier national, le père François Odinet, il rend hommage à celui qui durant 12 années nous aura invités à vivre la fraternité avec tous et à nous mobiliser pour le respect de la création.
Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, la population peine à se nourrir et à se soigner, avec des conséquences durables sur la santé, en particulier pour les enfants. Partenaire du Secours Catholique, NEEC fournit des soins de santé d’urgence et une aide à l’achat de produits de première nécessité à des Gazaouis très vulnérables.
MAI. De nombreux pays ont drastiquement réduit leurs financements de l'aide internationale. Sur le terrain, les conséquences de ces coupes sont très préoccupantes, alerte le Secours Catholique. Cela met en difficulté de nombreuses ONG qui doivent licencier parfois jusqu’à 50% de leur personnel et se retrouvent avec de grosses difficultés de trésorerie. En affaiblissant ainsi les acteurs locaux de l’aide d’urgence ou du développement, c’est aussi la démocratie qu’on affaiblit dans des pays où ces acteurs, parties prenantes de la société civile, ont souvent un rôle de contre-pouvoir.
Plus de six mois après les inondations du 29 octobre 2024 qui ont ravagé le littoral de Valence en Espagne et fait 228 morts, la population peine à se reconstruire tant matériellement que psychologiquement. Les équipes de Caritas Valence interviennent auprès de plus de 16 000 sinistrés et leur apportent une aide matérielle, financière et émotionnelle.
JUIN. Alors que l’été s’installe, le Secours Catholique appelle à continuer la mobilisation auprès des personnes sans abri et mal logées, dans le cadre de la campagne #NonAssistancePersonnesMalLogées menée par le Collectif des associations pour le logement, dont le Secours Catholique fait partie. Durant la période estivale, contrairement aux idées reçues, les personnes en précarité sont en effet exposées à des risques accrus.
Depuis l’offensive armée lancée en début d’année par les rebelles du M23 à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), la population locale souffre des affrontements. Dans la province du Sud-Kivu, plus de 300 000 ménages ont été contraints de quitter leur foyer, selon l'ONU. Caritas Développement Bukavu, partenaire du Secours Catholique, se mobilise dans cette province pour apporter une aide d’urgence aux civils.
JUILLET. La villa Ker Coët, à Pornichet (Loire-Atlantique), accueille au bord de l’Océan des personnes et familles accompagnées par le Secours Catholique et qui n’ont pas les moyens de partir en vacances. Pour ces parents et leurs enfants, cette parenthèse, bienvenue dans un quotidien souvent difficile, représente bien plus qu’un temps de repos.
Animé par une équipe de bénévoles du Secours Catholique à La Roche-sur-Yon, en Vendée, un « bungalow » sert de lieu refuge aux familles de détenus, souvent désemparées face à l’incarcération de leur proche. Elles y sont accueillies avant et après leurs visites en prison.
AOÛT. Dans le massif des Corbières, le feu qui sévit du 5 au 9 août, fait un mort et ravage 17 000 hectares de terres. Ce feu est qualifié de plus grand incendie survenu en France depuis un demi-siècle. Au total, 30 logements ont été entièrement consumés et une vingtaine d’autres endommagés. Un dispositif d’écoute sera proposé quelques semaines plus tard par le Secours Catholique pour recueillir les besoins des sinistrés et organiser des rendez-vous à domicile, menés par des bénévoles.
Le café solidaire et inter-associatif Anais, niché en plein cœur de Nîmes, veut favoriser la rencontre entre des habitants issus de milieux différents. Le café est ouvert à tout le monde : personnes en précarité ou non, étudiants, retraités…
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SEPTEMBRE. Des milliers de bénévoles du Secours Catholique accompagnent chaque année des enfants dans leur scolarité. Comme à Villers-Cotterêts (Aisne), où une dizaine d’enfants du CP au CM2 sont épaulés les mercredis après-midi. Une aide aux devoirs, mais aussi à la socialisation et à la construction de la confiance en soi. Au-delà des enfants, c’est un accompagnement global des familles qui est réalisé.
Depuis le 1er septembre, une grande partie de l’offre de cours de français prescrits par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) est dématérialisée. Le collectif « Le français pour tous et toutes », au sein duquel le Secours Catholique est engagé, se mobilise contre cette dématérialisation. De nombreuses équipes bénévoles du Secours Catholique proposent des cours en présentiel et dans un cadre convivial, permettant à des personnes souhaitant s’installer en France de maîtriser petit à petit la langue et de s’intégrer dans leur nouvel environnement.
Sur l'ensemble des continents, les premières victimes du changement climatique sont les personnes en situation de précarité. Premières touchées, elles sont aussi les plus impactées. Dans les mégapoles d'Asie les populations des bidonvilles connaissent l'enfer climatique. Vagues de chaleur extrême en Inde, inondations dues à des pluies intenses au Bangladesh et au Cambodge... Pour le Secours Catholique et ses partenaires, il est possible – et même urgent – de transformer les villes d’Asie pour les rendre à la fois inclusives et durables.
OCTOBRE. Le pape Léon XIV publie le 9 octobre son premier texte important : l'exhortation apostolique Dilexi te ("Je t'ai aimé"). Cette exhortation porte un double message, à la fois ecclésial et politique, sur la place des pauvres dans l'Église et dans la société.
À Marseille, l’accueil de jour le « GR1 » est ouvert aux mineurs isolés non reconnus. Dans cet « espace sécurisant », coanimé par le Secours Catholique, les jeunes peuvent se changer les idées, se faire des amis et préparer leur avenir. « C’est pour eux un espace de liberté », souligne la coordinatrice. « Ici, ils peuvent se défaire de l’étiquette du mineur étranger et retrouver une part d’individualité ».
NOVEMBRE. La COP 30 s’ouvre le 10 novembre à Belém, aux portes de l’Amazonie brésilienne. Pour le Secours Catholique, présent sur place, il y a urgence à aller vers plus de justice climatique car la crise environnementale affecte tout particulièrement les pays les plus pauvres. La question de la finance climat, notamment des fonds destinés à l’atténuation et l’adaptation des pays en développement, est à l’ordre du jour. Le Secours Catholique plaide pour une augmentation des financements consacrés à l’adaptation mais également pour que les États s’engagent à mobiliser des fonds publics sous forme de don afin de ne pas créer de dette supplémentaire.
Le Secours Catholique publie le 20 novembre son rapport statistique annuel « État de la pauvreté en France, 30 ans de regard sur les pauvretés ». À cette occasion, l’association revient sur 30 ans d'observation de situations de pauvretés en France. Parmi ces évolutions l’association alerte notamment sur un accroissement de la part des femmes et des familles ainsi que des personnes en situation de longue maladie ou de handicap parmi les personnes qu’elle accueille.
L’épicerie itinérante du Secours Catholique se rend chaque semaine à Bogny-sur-Meuse, Monthermé et Deville, trois villages de la vallée de la Meuse. L’idée d’Épi’soleil est née du double constat de précarité alimentaire et relationnelle, avec pour objectifs principaux de créer ou recréer du lien et donner accès aux personnes à une alimentation digne et durable. De nombreuses initiatives - paniers solidaires, épiceries mobiles ou fixes - sont menées par le Secours Catholique pour favoriser lien social et accès à une alimentation de qualité pour tous.
DÉCEMBRE. Un an plus tôt, le cyclone Chido balayait Mayotte, ravageant la forêt tropicale et dévastant cultures et élevages qui permettent aux familles de se nourrir dans le plus pauvre des départements français. Pour répondre à l’urgence et relancer cette économie de subsistance, le Secours Catholique s’est mobilisé durant toute l'année 2025 à hauteur de 1,1 million d’euros pour accompagner les foyers sinistrés, reconstruire une agriculture familiale indispensable à la sécurité alimentaire de Mayotte et participer à la restauration de l’accès à l’éducation.
De nombreux repas et goûters de fête sont organisés comme chaque année en décembre par les bénévoles du Secours Catholique, en particulier les 24 et 25, pour faire briller la lumière de Noël auprès des enfants et leurs parents, des personnes âgées et des adultes isolés.